L'exception brésilienne
MailClub - 01/08/2008 - [ gif ]
Autor: Matthieu Aubert
Assunto: Comitê Gestor da Internet
Lorsque l'on s'intéresse à la gestion par les registres de leurs extensions nationales, il n'est pas difficile de remarquer très rapidement de fortes disparités. Chaque pays, étant responsable de l'administration de son extension, peut en conséquence la gérer selon sa propre vision. Ces différences se retrouvent dans les chartes de nommage. Selon les extensions, les noms de domaine peuvent être enregistrés librement quelque soit le lieu de résidence du requérant. Pour d'autres, l'enregistrement est réservé aux nationaux. C'est le choix du Brésil dont nous avons rencontré un représentant lors du sommet de l'ICANN à Paris. MailClub.info a interviewé Monsieur Carlos Alberto Afonso, membre du comité de gestion de l'internet au Brésil. Ce dernier nous a présenté son extension nationale et le comité qui la gère.
MailClub.info : Pourriez vous nous présenter en quelques mots ce comité de gestion ainsi que son fonctionnement ? Carlos Alberto Afonso : Ce comité a été créé en 1995. C'est un organisme en charge de la gouvernance de l'extension .BR et donc des noms de domaine qui y sont rattachés. La composition de ce comité est originale surtout depuis 2004. C'est un modèle de gouvernance particulier que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. Il comprend 21 membres. Neuf sont issus de différents organes du gouvernement, huit sont des représentants d'entreprises exerçant une activité dans le secteur tertiaire majoritairement liées à l'informatique, trois sont issus de la communauté scientifique et technologique alors qu'enfin deux d'entre eux sont des experts en art moderne. Avant 2004, la composition était plus classique. Aujourd'hui chaque membre est élu démocratiquement et dispose d'un droit de vote égalitaire.
MailClub.info : Cette composition est-elle un avantage ? Carlos Alberto Afonso : Tout à fait. Cette organisation permet à chaque membre de donner son avis et au groupe d'envisager des problématiques diverses auxquelles un ensemble d'acteurs du même secteur n'auraient pas forcément pensé. Ce mode de fonctionnement est une bonne initiative et devrait être plus répandu, en France par exemple.